Programme sur la "mécompréhension productive" labellisé par l'Agence Universitaire de la Francophonie 2021-2022

PROGRAMME 2023-2024

 

18 octobre, 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

Pierre-Etienne VANDAMME (KU Leuven, Belgique)

 

Titre : Pourquoi (et comment) l’école doit se mêler d’éducation politique

Abstract: Une communauté politique ne peut se gouverner de façon autonome tout en respectant l'égalité politique que si les citoyens saisissent les enjeux des décisions qui doivent être prises, sont suffisamment informés quant aux options qui s'offrent à eux et font preuve de respect et de préoccupation à l'égard de leurs concitoyens. Ces compétences démocratiques ne sont pas innées ; elles s'acquièrent au cours d'un processus long et complexe d'éducation politique. Actuellement, ce processus se déroule principalement au sein des familles et par le biais de diverses interactions informelles dans les sphères privées et professionnelles de nos existences. Toutefois, si l’éducation politique constitue un bien collectif essentiel, elle ne peut être abandonnée aux familles. L’enseignement primaire et secondaire a un rôle essentiel à jouer dans le développement de compétences civiques et peut le faire d’une manière qui atténue la crainte légitime de l’endoctrinement.

 

 

22 novembre, 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

Pénélope DUFOURT (Université Paris Nanterre, CREDOF)

 

Titre : La philosophie pour enfants : construire les conditions d'une pédagogie dialogique au service de l'agentivité épistémique

 

 

20 décembre, 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

François BOUCHER (Commission de l'éthique en science et technologie (Gouvernement du Québec), Université du Québec à Trois-Rivière)

 

Titre : Tester les limites de l’école interculturelle

 

24 janvier, 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

Sarah TALINI (Université Paris Nanterre)

 

Titre : Dépasser la mécompréhension par le témoignage? Penser le récit avec Jean-François Lyotard et Iris Marion Young. 

 

14 février 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

Aurélia BARDON (Université de Konstanz, Allemagne)

 

Titre : How the State Should Respond to Cultural Appropriation
Issu d'un livre en cours de co-écriture avec Jennifer Page (University of Zurich)

Abstract: “In the previous chapters of the book, we have argued that cultural appropriation is not necessarily wrong, and that when it is wrong, it can be for 3 distinct reasons: because it is theft, because it is disrespectful, or because it ignores appropriation-related requests. But when cultural appropriation is wrong, then what should be done about it? And more specifically, is there anything that the state itself should do about it?

That is the question that we now turn to. Although cultural appropriation is usually thought as justifying responses by individuals (for instance through public shaming or boycotting), we defend the view that the state also has an important role to play to address the wrongs of cultural appropriation. We first argue that a legal prohibition of wrongful cultural appropriation, and therefore a legal sanction against wrongdoers, is inappropriate, except in a very small number of cases where cultural appropriation amounts to theft. We then look at the ways in which the state can and should use its expressive power (as a speaker, as a spender, and as an educator) to address wrongful cultural appropriation. Finally, we focus on the question of the repatriation of unjustly acquired cultural goods and argue that, under certain conditions, states should happen to own such goods should return them to their rightful owners”.

 

20 mars 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

Océane FOUBERT (Université de Lille)

 

Titre : Les néologismes féministes : produits et sources de mécompréhension productive ?

Il y a quelques jours, c’était le 8 mars. Si pour certaines personnes, il s’agit bien d’une journée de lutte pour les droits des femmes, pour d’autres il s’agit de la journée de LA femme, une occasion de vendre des séances d’épilation à moitié prix. Ce n’est pas le seul exemple de dépolitisation des luttes féministes et cela peut également être observé dans le domaine de la linguistique. Cette présentation porte sur les néologismes féministes en anglais qui ont été créés à partir de l’observation de l’absence de noms pour désigner des expériences pourtant communes, par exemple sexual harassment dans les années 1970 et plus récemment himpathy qui désigne la sympathie démesurée que reçoivent les hommes de pouvoir alors accusés de comportements misogynes. Ces néologismes peuvent être, comme nous allons le voir, des produits et des sources de mécompréhension productive.

Le séminaire se déroule en format hybride et peut être suivi à partir du lien :https://univ-lille-fr.zoom.us/j/91850164971?pwd=bnZXdm9aRzBwdHpWMEs1c1FBQVFwdz09

 

17 avril, 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

Alice GATINOT (Université de Lille)

 

TitrePenser les liens entre justice sociale et justice épistémique : une approche sociologique par les pratiques d'auto-organisation »

Qu’est-il visé lorsque sont adoptées au sein d'une auto-organisation des règles de répartition de la parole en réunion ? Lorsque sont priorisées les interventions de personnes appartenant à un groupe minorisé et/ou détentrices de savoirs d'expérience ? Ou lorsque sont créés des espaces en « mixité choisie » ? Que cherche-t-on à transformer (ou rétablir) à travers ces pratiques ? L’objet de cette présentation est ainsi d’explorer, à travers une enquête sociologique portant sur l’auto-organisation, à la fois l’hypothèse d’une perpétuation des hiérarchies sociales via la reproduction de hiérarchies liées aux savoirs ; et les pratiques d’auto-organisation identifiées pour lutter contre. Ce sont des pistes à suivre pour comprendre les liens entre justice sociale et justice épistémique. En s'intéressant aux pratiques d'auto-organisation favorisant la reconnaissance d’autrui comme un égal dans la participation (Fraser, 2005), de l'animation des temps d'échange à l’organisation de garderies militantes, cette présentation invite ainsi à documenter les conditions pratiques et matérielles de la justice épistémique grâce aux outils de l’enquête sociologique. Or ces pratiques peuvent aussi  révéler des frictions épistémiques (Medina, 2012), sources potentielles de mécompréhension, dont il revient d’interroger les manifestations et les conséquences sur l’organisation collective.

 

Le séminaire se déroule en format hybride et peut être suivi à partir du lien ci-dessous :

https://univ-lille-fr.zoom.us/j/92614840060?pwd=V1hYdWNqbWEzNXFIZnlIcDZnTTd5Zz09

 

 

29 mai, 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

Rayane BOUSSAD (Université de Lille)

 

Titre : L'âge d'or de la falsafa arabe : l'histoire d'une mécompréhension philosophique ?

 

12 juin 17h à 19h - Salle Corbin (B1.661)

Dan DI RAZZA (Université de Lille)

 

Titre : Sens et invisibilisation des gestes politiques chez Reiner Schürmann